Thodure

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Thodure
Thodure
Le groupe scolaire en 1910.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Vienne
Intercommunalité Communauté de communes Bièvre Isère
Maire
Mandat
Carole Fauchon
2020-2026
Code postal 38260
Code commune 38505
Démographie
Population
municipale
790 hab. (2021 en augmentation de 6,04 % par rapport à 2015)
Densité 55 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 19′ 03″ nord, 5° 10′ 09″ est
Altitude 313 m
Min. 287 m
Max. 492 m
Superficie 14,47 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Bièvre
Législatives Septième circonscription
Localisation
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Thodure

Thodure est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Autrefois rattachée à la province royale du Dauphiné, la paroisse est devenue une commune sous la Révolution. Elle est depuis 2014 adhérente à la Communauté de communes Bièvre Isère. Les habitants de la commune sont dénommés les Thodurois[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Positionné au centre d'un triangle formé par les agglomérations de Grenoble, Valence et de Lyon, le territoire communal se situe à 69 km de Lyon, à 60 km de Grenoble et à 65 km de Valence. Le village se positionne plus précisément au sud de la plaine de Bièvre, au pied du plateau de Chambaran[2].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie[modifier | modifier le code]

Plateau de Chambaran[modifier | modifier le code]

Le plateau de Chambaran borde la partie méridionale du territoire thodurois. Il se compose de « cailloutis polygéniques » sans stratification visible, emballés dans un ensemble argilo-limoneux. Jusqu'à une dizaine de mètres de profondeur, ce cailloutis est essentiellement composé de roches siliceuses dont des quartzites mais très fortement altérées. Selon la notice d'une carte géologique au 1/50 000 : « cette formation, attribuée par certains auteurs à une nappe alluviale villafranchienne, peut aussi bien représenter, en totalité ou en partie, le niveau supérieur, altéré, des conglomérats miocène »[3].

Le plateau de Chambaran est classé à l'inventaire national du patrimoine naturel[4].

Plaine de Bièvre[modifier | modifier le code]

Cette pénéplaine, située au nord du territoire thodurois est, en fait, une large vallée ouverte entre celle de l'Isère (qu'elle dominne) et le cours du Rhône et dont la forme régulière en auge à fond plat suggère une origine glaciaire, ce que confirme la présence de dépôts morainiques [5].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Moyenne vallée du Rhône, caractérisée par un bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 60 %), une forte amplitude thermique annuelle (4 à 20 °C), un air sec en toutes saisons, orageux en été, des vents forts (mistral), une pluviométrie élevée en automne (250 à 300 mm)[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 967 mm, avec 9 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Grenoble-Saint-Geoirs », sur la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs à 14 km à vol d'oiseau[8], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 915,1 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire de Thodure est bordé par le Rival au nord. Il est également traversé par le torrent de La Pérouse d'une longueur de 10 km[12] et le torrent de Fondon.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Thodure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[13],[14],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,1 %), forêts (17,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), prairies (4,1 %), zones urbanisées (3,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Thodure est un petit village à vocation essentiellement rural constitué d'une grand nombre de corps de fermes et de petites villas et quelques maisons rurales, notamment dans le bourg central.

Hameaux, lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

Risques naturels et technologiques majeurs[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

L'ensemble du territoire de la commune de Thodure est situé en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[19].

Terminologie des zones sismiques[20]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 3 Sismicité modérée accélération = 1,1 m/s2

Autres risques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Theudero au XIVe siècle, le nom, selon le toponymiste Ernest Nègre, proviendrait d'un nom germanique latinisé « Theuderius »[21].

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

Moyen Âge et Temps Modernes[modifier | modifier le code]

Le fief de Thodure relevait de la baronnie de Bressieux[22]. Il est mentionné pour la première fois en 892-902 (Taldubrico)[23]. En 1278, le dimanche après les octaves des bienheureux apôtres Pierre et Paul, le chevalier Falque (II), seigneur de Montchenu, reçoit le fief de Thodure dans une « donation de tout ce qui appartenait à noble homme Messire Hugues seigneur de Bressieu..., et de lui payer à chaque mutation de seigneur ou de tenancier quatre fers à cheval garnis de leurs clous[24] ». Falque de Montchenu avait épousé Louise de Bocsozel, à qui il légua le château et les terres de Montchenu sa vie durant. Le , Falque (IV) de Montchenu encore mineur, rendra hommage à Aymard IX de Bressieux. Thodure restera dans la branche cadette des Montchenu, jusqu'au dernier baron Claude Marin Henri de Montchenu (1757-1831), époux de Catherine Louise de Maupeou d'Ableiges. Il deviendra également propriétaire des châteaux de Montchenu et Châteauneuf-de-Galaure. Le , il abandonne tous ses droits seigneuriaux. Ayant émigré en 1791, ses biens de Thodure furent vendus le 18 pluviôse an I (). « Le premier lot contenait: château, granges, écuries, cour, jardin, verger, etc., évalués à 8 000 livres ». Ils furent acquis pour 12 600 livres par Régis Machon, demeurant à Serre[25].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste de maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1988 ? Maurice Combalot    
  2001 Bernard Louchard SE  
2001 2020 Nadine Teixeira SE Employée
2020 En cours Carole Fauchon    
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

En 2021, la commune comptait 790 habitants[Note 2], en augmentation de 6,04 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8877877779991 1621 2401 1441 1291 092
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
9669959769531 0111 052988985905
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
872831845704663599589627570
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
539502465487489562628640704
2015 2020 2021 - - - - - -
745786790------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Équipements sportifs et culturels[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La place de l'église en 1908.

Château fort de Thodure[modifier | modifier le code]

Le château fort fut construit avant le mois de [30]. Assez défiguré aujourd'hui, il « se présentait ainsi : un corps de bâtiment principal, flanqué de quatre tours, le tout édifié en galets roulés, l'épaisseur des murs pouvant atteindre 1,80 mètre, voire 2 mètres, ceci étant vérifiable encore actuellement; une première enceinte, dotée d'une porte, cernait le château proprement dit; une seconde enceinte, plus vaste, entourait le bourg à partir de la première[25] ». « De beaux vestiges de ce château médiéval et des remparts qui protégeaient le bourg castral implanté à ses pieds, subsistent encore [31] ».

Autres monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Claude Marin Henri de Montchenu (1757-1831),dernier seigneur haut justicier de Thodure, maréchal de camp, chevalier de Saint-Louis, chevalier de la Légion d'honneur. Le , Louis XVIII le nomme son Commissaire à Sainte-Hélène et signe son ordre de mission le pour qu'il surveille la garde de Napoléon sur l'île (Georges Firmin-Didot, La captivité de Sainte-Hélène d'après les rapports inédits du Marquis de Montchenu, Paris, 1894; Jean-François Bascans, L'hôtel de Montchenu au Faubourg Saint-Honoré, tapuscrit, 2016). Le personnage de Montchenu fut créé à la Comédie-Française en 1929 dans la comédie en trois actes Pauvre Napoléon, Pierre Bertin dans le rôle de Montchenu (Le Ménestrel no 17, vendredi ).
  • Flavien Hugonin (1823-1898) évêque de Bayeux et Lisieux, né à Thodure, permit à Thérèse de Lisieux d'entrer au carmel de Lisieux malgré son jeune âge.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Theys
Blason de Theys Blason
De gueules à deux fasces engrelées d'argent[32].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site habitants.fr, page sur Thodure, consulté le 11 juin 2020
  2. Site thodure.pagesperso-orange.fr, page sur la commune de Thodure, consulté le 11 juin 2020.
  3. Site infoterre, page "carte géologique harmonisée du département de l'Isère / Notice technique
  4. ZNIEFF 820030032 - Plateau de Chambaran, sur le site inpn.mnhn.fr
  5. Site geoglaciaire.net, page "Origine de la Bièvre-Valloire", consulté le 21 février 2019
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  8. « Orthodromie entre Thodure et Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Grenoble-Saint-Geoirs », sur la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Station Météo-France « Grenoble-Saint-Geoirs », sur la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  12. Site gralon.net, page sur le torrent de la Pérouse, consulté le 11 juin 2020
  13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  19. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  20. [1]
  21. [ https://books.google.fr/books?id=jbpVLN1tRNoC&pg=PA861&lpg=PA861&dq Google livre "Toponymie générale de la France Volume 2" d'Ernest Nègre"], consulté le 11 juin 2020.
  22. Abbé Laugier, La baronnie de Bressieux, Valence, 1901
  23. Ulysse Chevalier, Regeste Dauphinois, tome Ier, Valence, 1913
  24. BnF, Fonds Chérin n°140, Titres de noblesse des Montchenu 2873
  25. a et b Gabriel Némoz, Des Autagnes à Ferrassière, si Thodure m'était conté, Atelier Claire Joie, Voreppe, 1996
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. BnF, Chérin 140 p. 6.
  31. Château de Thodure, sur le site Isère patrimoine, accès le 29 octobre 2016.
  32. « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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